See you down the road...
Y a quelques jours j’ai appris la mort d’un mec, pas un grand pote mais une connaissance de ce grand village qu’est to lose. On se retrouvait souvent en concerts, que ce soit metal ou autre, et dans les nuits de beuveries à la daurade… bref un pote de soirées quoi.
Même si c’était loin d’être un ami proche, ça m’a fait un bon choc, et ça me travaille encore pas mal. Comment c’est trop moche. 23 piges, toujours sympa...
Il a voulu escalader en rentrant chez lui pour passer par la fenêtre car il n’avait pas ses clés..............
le truc trop à la con.
Suite> réflexion existentielle très égocentrique. Mes théories ne sont pas du tout fondées, donc peut-être existent-t-elles déjà mais comme je suis inculte je n’en sais rien.
J’ai toujours pensé que ce qui nous bouleverait dans la mort, c’était le fait qu’elle nous renvoie à notre propre mortalité.
Bon bien sûr, il y a la tristesse de perdre quelqu’un, dans le cas ou c’est un proche proche, parce qu’on aimait passer du temps en sa compagnie, parce qu’il va nous manquer, etc… c’est d’ailleurs pourquoi j’ai toujours comparé la perte d’un être cher, genre une rupture, un déménagement… au même titre que sa mort. Ok il continue d’exister quelquepart mais on ne se voit plus, on ne passe plus de temps ensemble, d’un point de vue purement égoïste c’est la même chose.
Mais dans un cas comme celui ci, je peux pas dire que ce mec va me manquer.
Alors qu’est ce qui me tourmente autant, si ce n’est pas ce que ca me renvoie en pleine figure : on va tous crever, et ca peut arriver n’importe quand.
et ca me renvoie aussi à des trucs qui se sont passés récement et qui montrent une étrange similitude. Je commence à croire de moins en moins aux coïncidences.
Et si James Redfield avait raison, que les coïncidenses n’en sont pas du tout, que si des choses similaires arrivent de façon étrange et troublante, ce n’est peut-être pas que du hasard. Peut-être qu’elles arrivent pour une bonne raison, celle de nous troubler justement, peut-être que notre énergie provoque ces choses, ou je ne sais quoi…
Récement, à la daurade, il y avait des barrières qui bloquaient les escaliers, mais qu’on poussait pour passer quand même. Il y en a une en haut d’un escalier qui nous obligeait à franchir le mur, à plus de 5 ou 6 mètres de hauteur au dessus du vide. Je l’ai fait quelques fois, bien torchée, en me disant que j’avais aucun équilibre et que j’aurais bien pu me rétamer.
J’y ai repensé plusieurs fois par la suite en me foutant un bon coup de flip et en me disant que je ne passais plus jamais par là, vraiment trop dangereux.
Et puis voilà poum j’apprends ça.
Et je me mets a repenser à la fois où Syl s’est taulé en arrière de l’escalator du métro de plusieurs mètres de haut, et aux milliers de fois où j’ai perdu l’équilibre et cogné ma tête sur des sols durs de toute ma hauteur, toutes ces chutes dans des escaliers, sur le béton, le carrelage, bref, toutes conneries de bourrée qui nous font beaucoup rire, mais qui tout d’un coup prennent un côté un peu tragique.
Moi qui interprétais ça comme des super qualités de cascadeuse qui ressortent quand je bois, peut-etre qu’en fait j’ai eu beaucoup de chance… ou que lui n’en a vraiment pas eu, je sais pas…
Pas trop envie de sortir dis donc…