Gerbe purulente et fistules éclatés

euh... salut

j’ai déménagé, j’ai mis 8000 ans et demi a ré-avoir le net, mais j’ai fait deux ou trois écrits que je vais copier je sais pas trop pourquoi.

J’ai plus vraiment envie de tenir ce journal mais je le garde au cas ou ca me reprenne…

JE SAIS PAS QUAND A JE SAIS PAS QUELLE HEURE

Je me résouds à penser que toute ma vie je ressentirai ce vide.
Non, que je serai ce vide. Ce trou béant qui ne peut se définir, s’accomplir, qui ne parvient pas à exister.

Je me remplis par les autres, mais plus ils me donnent un peu d’eux, et plus je sens que seule je ne suis rien. Comme quand on écoute un morceau génial, et qu’on se rend compte que c’était bien triste ce silence avant de mettre la musique.
Je ne m’attache plus aux gens, je n’ai pas de vrais grands amis. Il y a toujours un moment où ils doivent partir. Il y a toujours un moment ou la chanson est finie et on aurait voulu qu’elle dure éternellement.

Ce que je veux dire c’est que je reste seule dans le fond.
Je préfère rester ce néant et ne pas me leurrer.

Pfff… bien sûr c’est un peu faux. Je suis un putain d’être humain.
Je cherche désespérément la moitié de moi manquante, celle qui saura combler un trou en lui donnant une raison d’être trou (true). Celle qui fera que je suis moi finalement. Et c’est un peu triste et très risqué.
C’est pour ça que je tombe amoureuse des gens vite et excessivement.
Je ne peux pas exister seule.
Je m’accroche à des personnes, j’ouvre entièrement le puis que je suis pour phagocyter l’être qui saura être mon sein maternel, celui avec lequel on fusionne et qui nous donne une satisfaction totale.

Notons que ce trou que je suis est convertible en cuve à vin. Je m’empli d’alcool à l’occasion, ce rôle ne donne pas vraiment un sens à ma non-vie, mais il me permet d’aréter un peu de réaliser que je n’existe pas.

Ca devient presque nihiliste.

Et pour finir : je recherche les émotions fortes, dans le sens négatives, pour que les sensations les plus douloureuses arrivent a faire vibrer un petit résidu de moi et que j’ai l’impression de n’être pas tout à fait vide à cet endroit (jouissance quand tu nous tiens).
Cette phrase est longue, j’ai oublié ce que je voulais dire ensuite.

Ah si.

Est-ce que mes récentes grosses angoisses, qui me font grave bader et m’obligent à prendre conscience de mon corps a chaque instant, seraient une sorte de mécanisme de survie pour m’éviter de m’aspirer dans mon propre vide ?

Hum…