Gerbe purulente et fistules éclatés

Save me from myself...

Super bizarre cette periode.
Je ressens pas grand chose de spécial mais des trucs me font comprendre que ca va pas.
J’ai un enorme manque de motivation. Je seche les 3/4 des cours et je branle rien quand je suis chez moi.
Je fais rien. J’ai envie de rien faire, de voir personne.
J’ai envie de mourir.
Peut-être que j’utilise cette expression trop facilement.
J’ai pas envie de mourir. Mais j’ai pas envie de vivre.

Le monde est crade autour de moi. L’avenir me donne envie de me réfugier sous ma couette pour toujours.

Je suis fatiguée de voir toute cette perversion. Parce que tout est perverti. Tout.

J’aurais tellement aimé naître 30 ans plus tot, avoir 20 piges dans les 70s ou 80s, découvrir la musique inspirée et sincère, la naissance du black metal.... et des trucs pas encore trop pourri par le fric et la soif de pouvoir de ces cons d’humains.

Je crois que lundi prochain je vais dire a ma psy que j’arète la thérapie. J’y pense tres fort ces jours ci. Ca me coute tellement (psychiquement) que je veux plus y aller.
J’ai surement la super trouille de ce que je pourrais découvrir.
Ralala putain d’inconscient de merde les trucs que ca me fait faire. Je résiste a tel point qu’à mesure que je m’approche du but je me démerde pour reculer.

J’essaye de me convaincre, depuis le début, qu’il vaut mieux que je me force un peu à en chier maintenant plutôt que de me pourrir le reste de ma vie, mais je vais quand meme tout foutre en l’air.

J’ai envie de crever parce que je vois aucune putain d’issue a ces choses horribles que je ressens.
Je suis épuisée d’être en état d’angoisse permanante, de devoir toujours calculer tous les paramètres de tout, d’anticiper, de gérer, de pas pouvoir faire ce que je voudrais.

J’ai pas l’impression d’habiter mon corps parfois.
J’ai besoin des autres pour arriver a exister. C’est chelou et assez nouveau comme sensation. Quand je suis seule je suis capable de rien, j’existe plus. C’est pas moi.
Alors je reste chez moi et je fais rien.

D’où ma nouvelle théorie : si je kiffe plus que tout au monde écouter des musiques badantes ou regarder des films badants, c’est parce qu’il n’y a qu’en ayant une profonde envie de crever qu’on sent qu’on existe.
Si j’ai envie de mourir c’est bien la preuve ultime que je suis en vie.

J’ai la trouille de partir en couille. J’ai l’impression que quelque chose de grave va se passer.
Je sens bien qu’il y a un truc qui cloche chez moi, comme un machin pas finit, ou mal fichu, ou quelque chose qui s’est cassé.

Et tout ce gros bordel, ben je suis incapable de le dire. Surtout pas à mes parents.